Rencontre dans une ruelle ( Ayméric et Mélina )

Une vie? Cela était totalement pitoyable, ce monde n'avait rien de vivable, les gens se bousculaient le jour et la nuit ils passaient leur temps à essayer de se tuer. Qui pouvait apprécier ce lieu figé dans le temps. Un an, dix ans, tout était toujours aussi brutal, aussi humain. Rien de plaisant, rien d'agréable quand l'on vous regarde de travers. Peu savent, tous regardent, mais aucun n'osent dire. La peur, voilà ce qui les tiens à l'écart et bien sage. Inoffensif mortel. Immonde créature. Pourquoi tant de haine, tant de colère? Car elle ne peut se changer, trop de regard l'observer, la surveille, tous les yeux sont tourné sur elle après son passage. L'odeur de la peur et de la colère, ce mélange bouillonnant qui la fait gronder sauvagement. Méli veut pouvoir retrouver sa vrai forme, vagabonder sauvagement et tuer le premier homme sur son passage. Elle a besoin de laisser parler son état sauvage, de laisser son coeur de loup battre plus fort. Elle ne supporte plus cet endroit.

Pourquoi s'était-elle autant éloignée du désert? Pourquoi était-elle venue en ces lieux? Maudit vampire, elle ne voulait plus sentir son odeur, elle ne pouvait plus supporter n'importe quel suceur de sang. Elle... elle... son coeur pulsait, projetant son sang dans ses veines comme des coups de bâton sur la peau tendue d'un tambour. Sa peau la démangeait, elle voulait se l'arracher en hurlant, son corps entier lui faisait mal, ce mal aise était un mal psychologique qui grandissait a chaque seconde. Peut-être est-ce l'absence de trace de cet prétendu fiancer, qui la rendait si nerveuse.

Le soir tomba lourdement, les passants filèrent évitant de traîner, la lune n'était qu'un sourire moqueur qui la narguait. Elle ne méritait pas ça, elle ne voulait pas sentir leur peur, sentir leur traqua. Elle se sentait monstrueuse de les sentir ainsi, malgré elle, chacun de ses êtres introduisaient leurs problèmes en elle. Du calme! Du silence, la nuit allait arriver, les vampires avec. Elle avait besoin de s'éloigner de ce tas de merde, de cette foule de ces gens, de ce lieu. Loin, pourquoi ne l'était-elle pas resté? Parce qu'elle avait de l'espoir, elle voulait retrouver cet alpha et prendre sa place. Elle voulait diriger les siens, mais surtout, elle voulait retrouver l'odeur que porte un loup. Ou sont-ils? Pourquoi n'en trouve-t-elle pas un seul?

Sans sent rendre compte, elle marchait, le visage au sol, ses long cheveux tombaient délicatement sur ses épaules. Elle avait mal, ce corps lui faisait mal. Etait-ce si différent d'avant? Pourquoi retrouvait-elle cette même sensation d'abandon et de douleur? Mélina ne comprenait pas, elle cherchait aux mauvais endroit, elle courait dans la mauvaise direction. Et là, une voie, une odeur. Elle ne l'avait pas sentit. Elle se tourna un instant pour regarder ce boulet, comme il disait. De l'aide? Elle... peut-être bien...

La louve blanche était perdue, cela ne faisait aucun doute, mais la question était plutôt de savoir, dans quoi était-elle perdue? Cette ville, ou son coeur? Peut-être les deux? Elle baissa les yeux, son oeil bleu l'avait vu, le gauche était encore caché par une mèche. Elle avait mal, pourquoi tant de douleur... la question résonnait lourdement dans sa tête. Son ventre se crispai, elle n'avait rien mangé de la journée. Elle regarda ses doigts, glacés. Elle qui avait toujours la peau chaude, elle se sentait glaciale. Pouvait-elle être malade? Non aucun lycan ne peut tomber malade, pas de maladie humaine. Pas...

Elle tomba au sol. Malade, elle rejetait son corps humain, voilà ce qui n'allait pas. De l'aide, elle en avait plus que besoin. Du sommeil, du repos, du calme. Quel pitoyable lycanthrope faisait-elle. La louve arrivait à peine en sentir ses pieds, depuis combien de temps tournait-elle en rond dans ces rues? Sa veste était encore froide et humide de la pluie de la matinée. Son corps entier était glacé, elle avait froid. C'était étrange de se sentir si humain.

A écouter:

Le froid, là au sol elle le sentait. C'était étrange, elle ne s'était pas sentit aussi fragile aussi humain que... le souvenir même revient, le soir, la cave, les humains dehors. La faim la colère. Tout était en flash douloureux qui envoyait des choque dévorant a travers son corps. La faim... c'était bien ce qu'elle sentait mais comment avait-elle peu se laisser perdre ainsi?

La louve avait le souffle court, elle vit ce type, cette odeur s'approcher, elle le regarda incapable de hurler pour le repousser. Elle ferma juste les yeux avant de sentir sa peau, elle était chaude... pourquoi était-elle plus chaude que la sienne, n'était-il pas? Pas quoi? Elle n'arrivait plus à remettre un nom sur cette odeur. Elle savait ce qu'il était, elle le savait bien, mais elle ne pouvait le dire clairement. Son corps voulait le chasser, elle le voulait, mais elle ne parvenait pas à bouger. Faible, voilà ce qu'elle était.

Le tintement lui arriva clairement, son corps se crispa, de l'argent. Sans le voir, sans le toucher elle le savait. Des chaines d'argents l'avaient déjà bloquer au sol, un collier de ce même métal l'avait déjà brisé. Elle ouvrit les yeux avant de le regarder. Il se moquait d'elle! Il se moquait de sa nature! Il crachait sur elle! La colère bouillonna, un grognement lui échappa, loin d'être si fragile. Elle se releva en serrant les dents. Sa colère, sa volonté prit le dessus. Elle devait fuir, ce type avait e l'argent et son odeur ne lui disait rien de bien.

Fuir! Fuir! Courir loin! Avait-elle seulement la force de changer de forme pour pouvoir le faire? Non la force pour changer de peau n'était pas là, elle pouvait à peine tenir debout. Elle l'avait repousser en grondant sourdement, à peine trois pas plus loin elle s'effondra au sol. Un couinement de douleur lui échappa alors que le noir l'avala sur elle. Depuis combien de temps n'avait-elle pas simplement fermé les yeux pour dormir? Elle ne savait plus, tout était vague, flou. Ca lui semblait fou de dormir de se reposer. Elle n'avait pas encore retrouvé les siens, elle n'avait pas le droit de se reposer tant que sa meute ne savait pas qu'elle était en vie et forte. Non ce n'était que des idées, elle n'était pas forte là, très fragile et humaine même et la notion d'être en vie n'était qu'une vague vision des choses.

Mélina s'endormait, elle était même déjà loin. L’épuisement était plus fatale qu'une balle en argent, mais ce n'était qu'une question de temps avant que ça passe. Quelques jours, des semaines peut-être voir plus. Son corps ne s'était pas reposé depuis sept jours, elle n'avait rien avalé ni bu non plus. Et cette absence totale, elle ne s'en était pas rendue compte. Son état était déplorable, pourquoi était-ce arrivé? Un bon médecin dirait que c'est due à un détachement du mental sur le corps physique, oubliant toute notion du temps, des besoins, cela devait être provoqué par un trouble ou un élément déclencheur. Un lieu inconnu, la peur de la foule, la solitude. Peut-être est-ce une odeur qui a activé ce passage en automatisme?

La réponse était encore plus claire, un sorcier. Pourquoi? Méli devait avoir vu ou entendu quelque chose. Quoi? C'était une bonne question elle ne se souvenait même pas comment elle était arrivée là. Juste qu'elle devait fuir un vampire et retrouver ceux de son espèce. Une vrai vie de chien...

Mélina était secouée, mais pas encore assez pour ouvrir les yeux. Peut-être qu'une baffe serrai assez brutale pour la faire bondir en hurlant de rage, mais ce n'était pas la solution idéale. Peut-être que l'odeur du sang aurai-t-il l'effet d'une gifle? Celle d'un vampire à part entière serai largement assez forte pour la faire ouvrir les yeux et laisser son instinct prendre le dessus. Ces êtres n'étaient pas loin, mais encore trop que pour l'éveiller. Le danger avait besoin de se faire sentir pour la pousser a s'éveiller.

Un jour, il y a longtemps. Elle avait couru avec ses parents. L'odeur apaisante des pins, de chacun des arbres, animaux et de la terre retourné a chacun de ses pas. Elle découvrait la vrai vie. Méli était si jeune. La lune était témoin, la louve avait pas plus de six ans, le ciel étoilé éclairait ses pas au coté de son père. Le loup alpha était puissant, il était grand et rapide. Et alors que tout se passait bien, des cris se firent entendre, porté par le vent, ils venaient de loin, mais ils approchaient trop vite. Les deux lycanthropes adultes n'eurent qu'un regard, l'un partit, l'autre attrapa la petite pour la cacher dans un trou avant de partir aussi.

La peur grandit dans la louvette qui ne pouvait pas les aider et encore moins fuir. Elle était trop faible, trop petite et trop fragile que pour attaquer se danger de face. Le problème n'était pas les bruits, mais ceux qui en faisaient, ces humains savaient qu'il y avait des loups qui s'en prenaient au gibier, ils ne pensaient pas vraiment que c'étaient des monstres.

Une odeur, l'un des vampires s'était approché et la louve blanche l'avait sentit. Elle ouvrit les yeux en relevant la tête, surprise de cet élan de facilité elle essaya de repousser ce type qui la soulevait. C'était qui celui là? Elle n'avait pas le temps de chercher une réponse, le vampire approchait. Son sang bouillonna, faisant la seule chose qu'elle puisse faire pour se défendre, changer de forme. Elle eut à peine le temps d'enlever sa veste que son corps de loup déchira sa forme humaine. Son odeur forte de lycan pouvait se faire sentir comme une insulte, mais elle n'avait pas le temps de traîner.

Tout se passa vite, l'immortel apparu, la louve blanche lui sauta dessus. Il esquiva en donnant un coup de point dans les cotes du lycan. Un craquement résonna, mais elle bondit de nouveau, l'attrapant à l'épaule. Les deux corps tombèrent au sol, la louve lui arracha la moitié du corps. Elle se recula en grondant, bien qu'elle était faible, son corps glacé, elle ne se laisserait pas mourir.

Mélina se tourna vers le type qui, depuis un moment, voulait jouer au héro. Pour une louve elle était grande, immense même, bien plus impressionnante que les loups normaux. Ses pâtes dégageaient la puissance d'une armée. Elle aurait pu tuer cet idiot, elle aurai pu lui arracher la tête. Le voulait-elle? Non, elle comprenait bien qu'il voulait l'aider, mais plus que de mourir, elle déteste recevoir la pitié des autres et tout ce qui va avec. Alors elle ne comptait pas le laisser faire.

Sous cette forme elle avait encore assez de force que pour marcher un peu. Même si sa cote cassé lui faisait mal, elle refusait d'avoir les bon soin de ce petit prétentieux, mais chaque pas pulsait une douleur atroce. Elle s'arrêta après une dizaine de pas, ses membres tremblaient, son corps tremblait, son propre sang lui faisait mal. Chaque bouffé d'air était comme aspirer de l'acide.

De la peur. Si ce type était dangereux, qu'attendait-il? Il voulait la tuer ou la sauver? Cela était étrange, compliqué et fascinant. Que voulait-il? Une piège d'argent, une maladresse catastrophique, un langage tenant à peine la route. Il n'avait rien d'un grand tueur d'immortel, il sentait plus le vampire qu'autre chose et son bref regard pour le cadavre de vampire en avait dit assez long à la louve. Elle voulait lui arracher la tête, mais elle ne parvenait même plus a bouger, reprendre sa forme humaine était peut-être sa seule défense pour le moment.

La louve tremblait, elle cessa de gronder sourdement avant de se laisser tomber sur le coté en évitant de se faire mal avec sa cote cassé. Son corps se tordit, laissant tomber son poils qui disparu sur le sol, elle se retrouva nue par terre en tremblant. Malgré sa nature lycanthropique, elle avait plein de cicatrice de combat sur le corps. Ce qui attira l'attention de la louve plus que le demi-vampire fut un petit sifflement. Tient donc où avait disparu la vipère heurtent de la belle? Ce serpent au couleur sableuse et tigré arriva d'une ruelle, il semblait lui aussi en avoir vu de toutes les couleurs si bien qu'il ne daigna même pas un regard à l'inconnu. Le reptile se glissa autour de l'un des bras de la louve qui le serra doucement en lui soufflant de ne pas tuer ce type.

Après ce rapide retour, Mélina regarda le type qui était toujours debout comme un idiot au milieu de la rue. Elle eut un léger rire pincé, regrettant déjà d'avoir besoin de ce minable, pourtant...

-Tu viens m'aider?... ou tu veux compter les étoiles?...

Malgré son épuisement elle gardait sa hargne féroce de dominante. Même si elle n'avait encore peu montrer sa force cas des faibles, elle aurait bien aimé les voir ici près d'elle pour la protéger, mais ils n'étaient pas là. Aucun, a chaque victoire il partait la queue entre les jambes, la laissant seule. Cette même solitude qui toujours la colle comme une maladie infectieuse. C'était horrible de devoir se débrouiller seule, de ne pouvoir compter sur personne. A la longue ça devenait un véritable problème. Bien qu'elle préfère ne compter sur personne, quelque foi avoir une main tendue lui réchauffait le coeur et même si elle refusait de le montrer à ce type, elle était un peu heureuse d'avoir de l'aide. Peut-être qu'elle n'avait pas un coeur de pierre?

Le reptile gardait un oeil ouvert sur le type, pas question qu'il blesse Mélina, mais il ne montra aucune agressivité, se contentant juste de le regarder.

Le serpent s'était presque endormit. Il gardait un oeil entre ouvert observant l'inconnu qui semblait avoir un peu de mal. Et le mot était faible, il était pas seulement mal à l'aise,il avait son coté vampire qui voulait la belle. Le serpent siffla doucement avec désespoirs. Il regarde la louve dans les yeux pour lui faire passer son message bien plus intéressant.

Mélina avait vu deux personnes se disputer, le ton était monté entre elles deux, quand la louve se fit surprendre à les observés. Les deux personnes étaient des sorciers qui se départageaient du sort d'un humain. La louve avait essayé de les arrêter, pourquoi ça ne lui ressemblait pas. Elle en avait que faire des humains, alors pourquoi? Ca n'avait aucun sens. La louve se dit qu'elle comprenait mal à cause du sort que l'un de ces types lui avait lancé.

La louve regarda la seringue dans son bras, il était pas très éveillé lui. Toute foi ça lui faisait du bien, ce mélange effaçait un peu la douleur, mais il fallait remettre la cote en place avant qu'elle ne se mette à se cicatriser. Et ça, ça allait faire, très mal et il fallait vraiment le faire.

Sa veste ne lui apportait rien, elle était glacée et cette froideur ne faisait que de gagner du terrain. Elle devait se réchauffer, elle connaissait bien deux trois solutions, la meilleur était une douche de plus en plus chaude, la plus rapide était un contacte directe avec un autre corps. Mais se retrouver a câliner un demi vampire qui a les pulsions en forces. Franchement non quoi que... vu comme elle avait de plus en plus froid, elle aurait bien prit un calin en fin de compte.

Surprise de cette idée, elle regarda quand même le bonbon qu'il lui tenait, c'était sympathique. Et mieux que rien c'est vrai, mais elle ne sentait plus la douleur de la faim depuis longtemps. Elle prit le biscuit pour le manger doucement, savourant le gout sucré sur sa langue alors qu'elle se redressait doucement en tenant la veste. Le serpent se glissa autour de son cou en fixant l'hybride. Méli ne pense pas qu'une morsure le tuerai, mais il en souffrirait des jours.

"T'habites loin?..."

La louve blanche avait du mal à parler, elle avait beau avoir moins mal avec son sérum, elle n'arrivait pas à retrouver la moindre force à cette allure là elle allait se vidée de son énergie. Ce sors, ce maudit sors, il fallait bien trouvé un moyen de le briser, pour ça il fallait savoir ce que c'est. Une inversion... La lycanthrope ne savait pas pourquoi mais l'idée lui passa par la tête, s'il y a bien une chose qu'un lycan ne supporterait pas et qui est pire que la mort, c'est de devenir un vampire. Et si, le sors la poussait à se sentir comme l'un de ses peaux de glace? Il lui faudrait du sang pour revenir à la belle louve alors? Non s'était tordu.

Aller chez ce type, se glisser sous l'eau chaude et manger un quelque chose de consistant, essayer de reprendre des forces. C'est tout ce qu'elle pouvait faire.Et tout ce qu'il pouvait faire pour elle, enfin non il pouvait redressé sa cote.

" Il faut... redressé ma cote... avant que je ne mets... à cicatriser..."

Mélina ouvrit la veste, le serpent se glissa au sol pour aller s'enrouler autour de la jambe du demi-vampire. Il siffla en montant doucement pour aller sur son cou. Surprise, la vipère heurtente aime bien le Lorialets. Pour un coup d'étrange, ça valait de l'or, mais la louve n'avait pas le temps de profiter du spectacle, elle essayait déjà de se remettre la cote en place.

La douleur, une coté brisé faisait mal, mais une qui commence à cicatriser, pour le remettre en place, c'est super douloureux. L'impression de se faire casser deux fois l'os au même endroit, et rajouté la sensation d'un pique entrant dans la moelle et vous y serez peut-être de très loin. Par chance, le foutu sérum de ce type avait un effet miracle, la douleur passa comme une lettre à la poste. Ce produit était d'enfer sauf qu'il s'estompait aussi vite qu'il agissait. L'organisme d'un loup se laisse difficilement empoisonner par un jouet d'humain. Il pensait à quoi ?

Mélina se moquait bien de savoir que l'hotel de ce bad-boy était à deux pas, elle serait presque incapable d'en faire un toute seule. Le petit sursis de sa forme lupinne n'avait rien changé et s'était même pire. Elle avait du mal à luter contre cette saloperie qui la gelait de l'intérieure. Si seulement elle pouvait se souvenir de tout ça. Ces derniers jours, qu'avait-elle fait ces derniers jours?! Plus elle retournait ses souvenir, moins elle avait envie de savoir qui avait gagné a cette partie de poker dans le désert. Tient, elle avait perdu? Non elle s'était couchée, provocatrice. Ce foutu vampire avait lancé la partie et ensuite? La vipère, la table, les humains, un gateau? Que venait faire un gateau dans sa tête.

La louve blanche devait se reprendre vite, elle n'avait pas le droit de se laisser aller ainsi dans ses souvenirs. Mais une surprise l'attendait, d'abord son sauveur l'aidait à tenir debout. Ensuite... le mec était devenu une femme! C'était plutôt intéressant, bien que Méli fut totalement absente de se changement très excitant... Une femme, qui l'aide à marcher, jolie qui plus est. L'état mis présent sur la terre et mis absente dans un mélange tourbillonnant de souvenir laissait bien des idées inondés le petit crâne de la lycanthrope.  

Elles avaient marché, bien, plus que ce qu'elle ne se croyait capable de faire, sauf qu'elles n'étaient pas les seuls a avoir bougé. L'odeur des vampires s'étaient rapprochées, ils étaient plus nombreux aussi. Ca promettait d'être moins amusant. La louve regarda la fille, elle était plus petite qu'elle non?

Fini les bavardages, les passants étaient devant, un petit sifflement et la vipère se glissa sous les habits trois fois trop grands de la sauveuse du jour. Mélina glissa une main pour fermer correctement sa veste, franchement elle aurait du faire plus attention à ses chaussures... Pieds nues sur ce sol glacé, quoi que, il était vaguement plus chaud qu'elle. Ca la déboussolait, le nord n'était plus au nord.

Depuis combien de temps elle n'avait pas manger un bon steak d'humain? L'idée était plutôt tentante, il y en avait des tonnes. Ils passaient ici et là, prêtent parfois un regard aux deux femmes. Alors pour ça Méli avait le truc, un sourire un peu amoché, rapprocher on visage de l'hybride en prenant un air amouraché, et hop magie. Les deux dames avaient la plaie la plus royale au monde. Elle en profita pour glisser a voie basse.

" Il faudra... que je prenne une.. douche... chaude.. le plus chaud possible... "

La belle blonde préférait le dire avant de s'évanouir et malgré elle, sa vue se troublait déjà. Faite que le prochain hôtel plein de lumière sois celui où elles doivent se rendre. Marcher plus longtemps allait devenir impossible pour la louve qui tentait tant bien que mal de gardé son faux air d'ivrogne pour avoir les regards indiscrets plus loin.

*Tient encore un peu... Tient encore, allez t'es plus forte que ça salle chienne! Si tu te triture pas les méninges pour te souvenir tu peux dire adieu à la meute... Merde souvient toi Mél. Souvient toi...* Des pensées un peu brutale, parfaite pour retrouver un peu de motivation et quelques souvenirs...

La lumière, elle s'intensifiait doucement, formant juste des ondulations brumeuses sous les yeux de la louve. Elle déglutit, perdant progressivement la sensation dans ses doigts alors que la douleur revenait à sa cote. Marché était presque un automatisme, elle était soutenue dirigée, elle devait juste faire un pas devant l'autre. C'était facile un enfant pouvait le faire et elle l'avait fait durant des jours.

Le bruit de l'ascenseur la ramena un peu, bien que pas longtemps, elle nageait complètement. Un coup présente, l'autre absent, le serpent avait bien choisi de pas aller se coller à la louve. En plus, la vipère préfère le chaud, Méli étant temporairement un bloque de glace, s'était pas sa porteuse préférée, surtout que l'autre semblait être assez sage, maladroit mais sage.

Assise, elle sentit qu'elle l'était, assise au milieu de nul part. Si le vide pouvait avoir un couleur, se serai le blanc ou le noir. Peut-être un blanc cassé porté vers un jaune vieillit. Cette couleur presque rassurante se plongeait étrangement dans un tourbillon de rouge sang. Était-ce la vie? La mort peut-être? Un mélange inquiétant des deux. Ce mélange perdu entre la vie et la mort, la fine limite qui d'un instant à l'autre peu se briser. Ce fut la peur qui ramena brutalement la lycanthrope en plein la salle de bain, mais surtout ce fut le pouff que fit cette fille en tombant.

Le serpent furieux siffla avant de sortir des habits bien chaud pour aller se glisser sous la douche, trouvant l'eau parfaitement à son gout. Vénnard! Si Mélina n'était pas aussi mal, elle l'aurait jeté hors de la salle de bain, mais dans son état, le savoir près d'elle la rassurait. La vipère voyait bien que même si Méli avait besoin d'aide, elle n'aura jamais confiance à ni à un vampire, ni à un humain alors un être entre les deux...

La louve regarda la femme qui était au sol, ses yeux bicolores étaient bien moins bon que dans la rue, sa vision semblait danser doucement. L'image de la Aymeline tournait doucement, son nez était le point de rotation. La louve ouvrit la bouche pour parler, mais elle n'eut pas le temps de parler qu'elle se sentit partir sur le coté. Son corps était engourdit et sa tête si lourde. Elle se surprenait a avoir tenue aussi longtemps et le regret de ne pas pouvoir résisté plus lui venait doucement en bouche, comme le gout ferreux de sang après un mauvais coup.

"L...argent... briser... le... sort"

Ce n'était plus juste une idée, elle se souvenait maintenant, ce type qui lui avait jeté un sort. Il avait un visage grave, dur comme la pierre, il brandit un petit objet avant de tendre la main vers la louve et là une lumière. La voie sourde de l'homme parlait de manière sournoise, il disait quelque chose à son ami a propos de l'argent. Elle n'avait aucun doute, c'était ça, elle ne voyait plus que ça. L'idée du sang de vampire était farfelu car si ça avait du être ça, en tuant le vampire elle aurait du aller mieux après, mais non rien.

Le noir recouvrait doucement la vue de la louve blanche. Elle avait peur et mal. Cette douleur à sa cote devenait pourtant si lointaine. Est-ce qu'elle allait mourir ainsi? Affaiblie jusqu'à lui ôter la vie? Non c'était trop simple, elle n'était si facile à tuer quand même. C'est pas vraiment ce a quoi elle ressemble?

De la chaleur... doucement était-ce cette personne qui l'aidait, la réchauffait. Sa peau était si froide, elle rougissait rapidement sous l'eau chaude. Agréable, rassurant, apaisant. La noirceur qui l'entourait s'effaçait doucement, la délivrant de cette peur.

La chaleur, c'était agréable, cela redonnait un gout plus vivable à la louve. Pourtant le froid était encore là, gravé dans sa chaire, perçant ses os et ses organes, cette sensation glaciale et désolante que cela venait du fond de son être. Allait-elle finir par mourir avec u coeur de glace? Ca avait le mérite d'être classe comme surnom, la louve au coeur glacé. Pour une chef de meute ça pouvait donner un bon gros ressentit d'indifférence et de puissance. Parfait non? Pas du tout, une alpha qui n'en a rien a faire de ses loups n'est pas un bon chef et même pire.

Le serpent s'était glissé sur l'un des bras la belle, il essayait de communiquer avec elle, mais la louve ne comprenait rien. Encore trop loin du monde réel, pas assez réchauffée pour ravoir les pieds sur terre. Au grand regret de la vipère qui frottait sa petite tête rappeuse sur la joue de la louve blanche pour essayer d'avoir une réponse. Mais toute l'attention  de reptile venimeux se tourna vers la maladroit qui revenait.  

La pauvre, elle devrait penser à prendre des cours d'équilibre et de maintient. Sans parler du gout vestimentaire, mais là se serai méchant, elle n'a surement pas choisi de se transformer en fille à ce moment précis. Etait-ce parce qu' "il" l'avait vu nue que cela l'avait fait devenir une femme? Se serai ennuyeux, si a chaque foi que son lui voit une femme nue devient elle. Le pauvre, pour avoir une relation sexuelle avec sa compagne, il pouvait bien oublié! Franchement ça avait un coté comique et désolant, à moins que la compagne sois bisexuelle là ça pouvait avoir un coté très érotique. Sinon... bref.

Mélina revenait vaguement à elle grâce à la chaleur de l'eau qui lui donnait une sensation de brûlure. Une agréable sensation qui rend bien vivant, peut-être un peu masochiste mais doucement la chaleur devenait supportable.

Elle écouta vaguement les dires de la fille, ce fut une douleur a peine supportable qui la fit grimacer avant de crier en serrant les doigts. Enfonçant un peu plus l'objet dans sa chaire, elle se surprit de ne pas le lâcher ou le lancer loin. Méli sentait la douleur monter le long de son bras, se glissant dans son épaule pour se diviser a travers tout son corps. Sa main devenait rouge par la brûlure. Et ce fut avec un jurons des plus odieux qu'elle lança l'objet en retrouvant bien toute ça tête.

La louve était furieuse, elle sentait cette colère bouillir en elle, la réchauffant de l'intérieure. Elle se retient de prendre sa forme lupine, même si ses ongles étaient déjà des griffes et ses dents des crocs. Elle haletait reprenant son air comme si elle venait de sortir de l'eau en catastrophe après un plongeon imprévu. Elle regarda la femme lorialet avant de se calmer doucement en s'appuyant contre une paroi plus froide.

Même si elle n'était plus gelée, elle se sentait encore assez mal, épuisée surement, le sortilège l'avait bien fait mal. Il lui faudrait sans doute des jours pour retrouver la forme. N'imaginons pas ce qu'un humain aurai subit à sa place, le pauvre il serait mort depuis longtemps. Peut-être qu'un demi-lycan aurait succombé avec ce maudit truc.

"Merci..."

La louve plongea son regard bicolore dans celui de l'hybride, pour une fois elle n'était pas menaçante ou furieuse, mais vraiment reconnaissante. C'était rare, très rare de la voir aussi douce et gratifiante envers une personne. Peut-être devrait-elle songer à être moins sauvages envers les autres? Non ce n'était pas près d'arriver, même si elle se sentait endetté d'une dette énorme envers cette personne, elle refuserait toujours d'être gentille avec un humain.

La vipère siffla avant de mordre le bras de la louve, plus un pincement qu'un morsure, il n'y avait là qu'un étrange geste d'affection qui aurai pu tuer avec une goûte de poison. La louve glissa doucement une main sur la tête du reptile qui libéra son bras pour aller se frotter au visage de la lycanthrope. Avant de s'approcher de Aymeline pour se frotter contre sa joue. Ca manière à lui de dire merci.

Aller mieux, c'était un grand mot, elle avait mal partout. Chaque mouvement était difficile, comme rouillée par une vilaine grippe. Elle avait du mal à faire le moindre mouvement. Cette sensation désagréable était aussi porté par la pulsation de son coeur qui battait, elle ferma les yeux pour mieux le sentir. C'était agréable, relaxant de se savoir en vie et hors de danger, si relaxant. Qu'elle s'endormit contre la paroi froide, l'eau chaude ruisselant toujours sur son corps nu. Elle n'écoutait plus la femme qui l'avait aidé, elle en avait un peu rien a faire sur le coup. Le repos était tout ce que son corps lui demandait.

Le serpent la regarda avant de siffler pour toucher son nez avec sa langue, mais rien. La louve était déjà loin, un petit sifflement n'allait pas la faire revenir, il sortit de la douche pour aller se glisser dans le manteau. Ayme-machin avait du l'enlever avant de placer Méli sous l'eau chaude. Le tissus noir était encore un peu froid, cela lui convenait, l'eau était trop chaude, il avait besoin de faire chuter un peu sa température.

Méli dormait, elle se sentait bien détendue, sa main lui faisait mal, l'eau la dérangeait sur sa blessure. Ce fut pourtant le bruit contre la porte qui la réveilla en sursaut. Elle regarda autour d'elle avant de se souvenir d'où elle était. Pourquoi avait-elle toujours autant de mal? Cela faisait quoi, cinq minutes qu'elle était libérée.  Elle croyait vraiment qu'elle irait mieux aussi vite? Parfois elle oubliait la douleur de vivre, les combats étaient si loin derrière elle. C'était pas toujours facile de retrouver le juste milieu entre la force et la réalité.

" Entre... tu m'as déjà vu reprend forme humaine... y rien de plus gênant."

Était-ce une confession? Surement, elle n'avait jamais été vue reprenant son apparence de femme. Alors bon si en plus elle voulait s'assurer que tout ce passe bien, elle pouvait même venir sous la douche, cela ne lui faisait plus rien. Quoi que... vue son joli minois, elle l'aurait bien invité à jouer avec elle. Un jeu qui pourrait bien lui redonner un peu des forces et l'aider à rendre les prochains instant plus supportable.

Mélina regarda la jeune lorialet avec un certain intérêt avant de regarder sa main blessée. La gravure de la croie était bien profonde, sa chaire avait brûlé, elle allait gardé cette forme dans la main toute sa vie. La bonne blague! Franchement quel rêve, elle aurai pas put trouver un truc plus, disons loup. La marque d'une barre d'argent dans le dos était plus classe, ça aurait pu passer sous un joli mensonge, mais ça! Elle était fou, la vérité était une chose bien dure a caché surtout si elle devenait chez de meute. Dire que c'est un demi-vampire qui lui a sauvé la vie, ça pouvait passer comme une marque de faiblesse.

La louve regarda les habits, elle n'était pas obligé, pas du tout. C'était presque gênant de porter ses fringant, ceux d'un homme d'accord, mais ceux de cette fille. Non s'était dérangeant. Elle rougit un peu avant de baisser les yeux en prenant du savon pour se laver les cheveux. Elle grimaça a cause du shampoing sur sa plaie avant de se frotter se chevelure blonde.

" Un simple pull m'aurai suffit. Et puis j'ai des assez d'argent pour me payer des fringues, même en pleine nuit."

Elle voulait pas vraiment être désagréable, elle était franche et sèche. Le fait de pas parler à beaucoup de monde de manière douce et gentille n'était pas son truc. Elle en avait trop bavé, elle avait été seule trop longtemps que pour se montrer super sympathique et souriante.

En se tenant au mur elle se releva, peut-être trop vite, elle eut un peu la tête qui tourne. Ca passa assez vite ce qui était bon signe. Elle la regarda avant de se lancer, vraiment cette louve avait autre chose en tête que de se reposer. Elle attrapa le poignet gauche de la lorialet avant de l'attirer sous l'eau chaude, habillée ou non, cela ne faisait aucun différence.

"Maintenant il est temps que tu craches le morceau."

Mélina la plaqua contre le mur en plongeant ses yeux dans les siens. Il y avait une sorte de menace à travers son geste. Mais elle voulait savoir pourquoi cette demi vampire avait prit le risque de se faire mordre, agressé ou tué, juste pour la sauver. Ca n'avait aucun sens.

"Pourquoi tu m'as aidé?

L'eau, cette source chaude, ce calme doux. Mélina la tenait, fermement, peut-être trop même, elle devait lui faire mal, mais la demoiselle n'en dit rien. Alors elle pouvait continuer à la tenir ainsi, appuyant doucement son corps contre les habits humides, collant à la peau de Aymeline. Cette Lorialet était étrange, elle avait cette manière de dire les choses, comme si la peur de dire quelque chose de méchant, de délacé. Elle était peut-être effrayée, intimidé ou elle ne savait quoi, mais la louve trouvait ça presque pathétique.

Qui avait-il de mal à vouloir être généreux? Tout, savoir qu'à aucun moment on allait tendre la main pour nous aider. Les souvenirs, voilà ce qui faisait mal à Mélina. Le faite que la personne qu'elle a crus la savoir il y a des années, ne la pas aidé. Ce jeune garçon l'avait enfermé dans une cave. Affamé, effrayée, battue et torturée.  Elle avait souffert comme peu avait pu souffrir. La confiance qu'elle pouvait avoir envers autrui c'était consumée comme une bougie. Son coeur s'était recouvert de glace pour se protéger de tout.

La louve la lâcha doucement avant de poser son front sur son épaule. Même si elle se sentait mieux, elle était encore marqué par son épuisement, sa fatigue. Elle s'était crue morte un moment, peut-être l'avait-elle été durant quelque instant. C'était bien possible, mais la douleur de l'argent ne l'avait pas directement touché, elle était arrivé après avoir brisé le sortilège. La belle huma l'odeur d'Aymeline, la mémorisant de manière à toujours l'avoir avec, mais alors qu'elle se concentrait sur le parfum de celle-ci une autre odeur lui vient, l'odeur était incrusté à sa veste. La louve se redressa pour se tourner vers le manteau noir au sol. Il y avait cette sensation familière. Non elle devait se faire une fausse idée.

Mélina replongea son regard sur la créature, elle parlait trop, son regard désirait quelque chose. La belle glissa une main sur le visage de cette âme noble qui lui avait sauvé la vie. Sa peau était encore froide malgré l'eau chaude, mais déjà moins que dans la rue. Ses yeux bicolores dévoilaient son désire intense, il lui fallait de la chaire fraîche, de quoi redonner vie à son être. Un humain ne pourrait la convenir, la satisfaire de ce besoin charnelle.

Un baiser, léger fugace. Elle avait fermé les yeux en posant ses lèvres sur celle de cette petite créature, elle avait laissé un soupire lui échapper alors que sa peau s'éloignait de la sienne. Son autre main alla doucement attraper le bas de son pull trempé. Elle ne voulait pas que se nourrir, elle voulait jouer. Et elle avait cette force, cette énergie qui se dégageait d'elle, appelant une certaine autorité qui aurait fait obéir n'importe quel loup.

" Méli... Mélina Van Cress... Mon nom pourra te protéger face à un lycan... alors n'hésite pas à le dire si l'un de mon espéce décide de te croquer un bout."

Cela pouvait être de l'arrogance mais il n'en était rien. Une louve alpha avait une certaine notoriété parmi les autres loups. Parfois un simple nom pouvait en faire reculer plus d'un. Même si ça pouvait aussi valoir la mort. Mais surtout, ce qui marquait plus qu'un nom était, l'odeur. Si Mélina laissait son odeur sur ce Lorialet, aucun loup n'oserait se montrer dangereux ou menaçant.

Un baiser, certes volé, mais au vue du trouble qu'il avait provoqué dans la belle créature prisonnière de ses bras. Mélina eut un vague sourire de victoire, sauf qu'il n'allait pas tarder à s'effacer, au moment même où la Lorialet lui offrit trois verres de poésies. Ce ne fut plus une victoire, mais une désolante défaite. La louve avait envie de l'entendre plus, une envie inadéquatement présente. Non elle se refusait d’éprouver un quel conque attachement à cette demi-vampire! Il en était hors de question... Elle refusait de se laisser charmée et plus vite elle serait loin d'elle, mieux elle pourra retrouvé ses esprits. Elle se disait que c'était le choc, le faite qu'elle avait manqué de mourir.

La lycanthrope regarda sa main poser la carte mouillée sur le rebord, si elle pouvait, si elle laissait cette envie, elle lui sonnerait chacun jour pour avoir des nouvelles. Est-ce qu'elle avait craquée pour sa sauveuse? Elle espérait que non, elle ne voulait pas, et même, elle se désolait déjà de ne pas l'avoir tué. Si elle lui mordait l'épaule, juste une petite morsure à la gorge, attrapent l'artère. Cela sera rapide, sans douleur. De tout son corps elle voulait arracher cette petite vie qui lui tournait la tête, mais son coeur aussi bien d'humain que de loup, le lui interdisait.

Elle posa son front sur son épaule, effrayée de cette sensation qu'elle avait pourtant déjà ressentie une fois. C'était il y a quatre ans, le jeune loup était devant elle, grondant sourdement il refusait de se soumettre. Comment en était-elle arrivée à lui arracher la mâchoire inférieure? Elle n'en savait trop rien, mais durant toute une heure, elle avait plongé ses yeux dans ceux du jeune. Il avait se regard, le même que cette personne dans ses bras à l'instant. Cette couleur brun-noir profond. Cette sensation, cette douceur de peau.

Sans dire un mot la louve se recula, elle attrapa une serviette en sortant de l'eau avant de se frotter le visage. Elle n'était pas en colère, ses réponses lui convenaient, même si elle n'y croyait pas trop. Pour elle, sauver quelqu'un c'est aussi savoir qu'il y aura quelque chose en retour. Mais selon cette personne c'était tellement plus... compliqué. Cette vision l'intriguait, cette poésie aussi, cette voie avait ce petit quelque chose d’envoûtant. Cette voie qui sur trois verres provoquent des frissons de délices.

Fuir! Mélina ne pensait plus cas ça, fuir cette personne. Elle se sécha rapidement avant de sentir un vertige, il était trop tôt pour se dire guérie. Et avant même de s'en rendre compte, elle était au sol, sur le carrelage froid. Le serpent sifflait doucement en s'approchant, sortant de la veste noire. La louve revenait à elle, le choque ne s'était pas fait sentir, elle était là au sol avec l’essuie de bain sur sa peau, comme si durant un instant le monde avait changé de place.

Comment était-ce arrivé? Si vite en plus, elle devait sans doute et plus mal qu'elle ne pouvait l'accepter et seule une bonne nuit de repos et un repas de luxe pouvait faire passer ce mal. Mais elle s'attardait plus sur le gout ferreux qu'elle avait un bouche, le même gout que le sang. Sa lèvre était fendue, elle était tombe comme un arbre, toute droite, raide. Elle n'avait pourtant sentit qu'un vague picotement dans les doigts rien de plus. Ca la déboussolait, mais pas assez que pour la faire resté là.

La louve se redressa doucement en allant posé une main sur son front, elle avait encore le vague sentiment qu'elle devait fuir, mais elle en était incapable. La douleur du choque arrivait, telle une massue sur sa tête, ce n'était pas vraiment le choque en lui même qui faisait mal, c'était cette courte absence.

"Merde... Ma tête..."

Le son du choque résonnait encore dans sa tête avec un fin bruit strident bien aigu qui la narguait d'être aussi faible après tant de temps. Ce que la louve ne pouvait comprendre, c'était que beaucoup de loup ne serait pas revenu après le coup de l'argent, elle était une alpha, plus forte que les autres et c'était uniquement pour ça qu'elle avait réussi à revenir. Mais ce qui l'ennuyait plus qu'autre chose, fut ce regard d’inquiétude. Avait-elle rêvé? Non, cette personne s'inquiétait de plus en plus pour elle, elle l'était d'une manière bien moins superficielle que de tendre la main. Elle y avait vu un sentiment fort, un sentiment primaire bien moins glorieux, mais bien plus chaleureux. Était-ce de l'amour? Elle n'en était pas sur, c'était encore trop mince.

Elle fut étonnée par sa réaction face au sang, alors qu'elle frottait doucement sa lèvre inférieure avec son mouchoir, elle s'étonna de voir que la demi-vampire ne lui sautait pas à la gorge. Avait-elle peur du sang de lycan? C'était bien normal d'avoir peur de se faire mordre par un lycan mais son sang. A ce qu'elle en sait, le sang d'un loup n'est pas mortel ni un poison pour un vampire, alors pourquoi cette retenue. Mélina voulait savoir de quoi avait peur cette belle créature.

Elle posa doucement ses mains sur son visage, la caressant alors que l'eau du gang de toilette coulait sur ses tempes. Cet objet était futile, sa lèvre cicatrisait déjà, bien plus vite que sa main qui lui faisait encore mal. Maudit blessure, heureuse de la porter malgré tout. Mais la louve était plus préoccupée par cette lorialet que par sa douleur, elle se redressa un peu avant d'approcher son visage de sien. Il y avait quelque chose de fragile en elle. Ce n'était pas tant son coeur qui battait plus fort qui l'intriguait, mais Mélina ne pouvait savoir que ses pupilles se dilataient. Captivée par son regard, captivé par sa beauté, sa peau, son odeur.

Elle leva son nez, doucement, il y avait ce parfum qui fit gronder son ventre, cette odeur de nourriture qui l'appela. La louve blanche posa ses yeux sur Aymeline avant de pencher un peu la tête. La question était claire, il n'y avait pas besoin de dire un mot. Elle avait faim, elle aurait avalé l'homme d'étage avec le repas, mais cela risquait d'être mal vu, très mal même. Surtout s'il était humain, alors là!

"Je meure de faim... et de fatigue aussi... mais ce qui me donne l'envie de restée éveillée n'est pas la nourriture... c'est toi."

Aucun loup n'aurait pu résister, mais ce jolis visage n'était pas celui d'un loup, il était entre celui d'un homme, d'une femme et aussi d'un vampire. L'alpha n'attendit rien de plus, elle se leva avant d'attraper les habits, elle enfila le pull sans même mettre un sous vêtement. Elle fit de même pour le pantalon avant de passer l’essuie autour de son cou pour aller ouvrir la porte avec un grand sourire. Bien sur elle avait prit le soin d'enfermé la lorialet dans la salle de bain. Pourquoi? Parce qu'elle comptait retourner la voir dé que l'humain serait partit. Cet homme avait la bouche qui traînait entre ses jambes et sa queue plus grosse que sa cervelle.

Méli s'efforçait de sourire poliment, mais sa colère sortait par tous les ports de sa peau si bien que l'homme partit en laissant la porte ouverte et en étant blanc comme un cadavre. Elle avait pas aboyé ni grogné. Dommage, elle l'aurait bien mangé, vraiment, même s'il sentait l'alcool à plein nez. La louve ferma la porte avant d'ouvrir celle de la salle de bain en prenant un air de mauvais garçon. L'envie de joué, le regard désireux et brûlant. Ses cheveux humides faisaient coller le pull fi qui dessina sa poitrine, tout aussi érotique que si elle portait des sous-vêtements.

"Tu viens manger avec moi?"