Walter le grand Frètre

Walter, Walter, Walter... Que dire sur lui ? C'est un homme pas comme les autres, car il est comme tout le monde. C'est un homme différent de tout ce à quoi vous pouvez vous attendre. Il est gentil et tendre, avec un cœur gros comme la lune. Mais ce cœur est exactement comme la lune, il a une face cachée. Ce côté de gentil chien n'apparaît que face aux visages d'ange des petites filles, le seul point faible dont il pourrait être affublé. C'est un homme grand, avec beaucoup de charisme qui ne lui sert à rien. La plus part du temps il ne prends jamais en compte le regard ou les pensées des gens, il fait sont bout de chemin avec pour seul ami, lui même. Toutes les petites filles qu'il croise deviennent ses princesses. Cela doit venir de son passé assez tumultueux qui concerne sa propre fille. Sur son corps on peut remarquer des centaines de cicatrices ainsi qu'une chaîne s'entortillant autour de ses bras. Ces chaînes sont reliées à 2 dagues de bonne facture qui sont attachées à ses poignets de façon très ingénieuse. Walter se sent bien dans sa tête, il n'y est pas tout seul et c'est ce qui fait de lui un être unique. Il se parle de temps en temps, et oui des fois on a besoin de conseils avisés. Son passé a beaucoup joué sur son mental. A ses 27 ans, il eut un grand choix à faire et ce choix le mena tout droit vers la mort. Pas la mort physique, mais la mort mental, il ne fut plus le même homme, même sa famille a quitté ses pensées, il ne se souvient plus d'aucun visage.

Un jour de printemps, la saison qui vient après l'été. Je me baladais non loin de chez moi avec pour seule compagnie ma fille. Elle était ma raison de vivre, mon rayon de soleil, ma princesse. Je ne cherchais pas à savoir ce qui se passerait dans le futur, tout ce que j'avais pu désirer était devant moi, dans ce petit brin de fille. Certaines personnes veulent devenir riche, avoir une hélicoptère Apache avec une minimi et le tout dernier modèle de missiles sol-air. Moi tout ce que je désirais c'était de voir grandir ma fille. Mais à ne pas vouloir savoir ce qui se passait dans le monde extérieur, je ne pu me préparer à ce qui allait arriver. Je savais que le monde était en disgrâce et que les gens avaient peur, mais je n'en savais rien.

Un jour, un homme arriva chez nous, un inconnu qui était, selon les dires de ma femme un vieil ami. Pour être franc, je n'aimais pas cet homme, il était grand et parlait avec des « de surcroît » / « Auriez-vous la délicatesse » / « l'amabilité ». Un langage bien peu utilisé de nos jours et qui avait le don de m'agacer. J'aimais bien ses manières sincères et son humour à deux ronds, il faisait rire ma fille par ses gaffes et cela me mettait du baume au cœur. A la nuit tombée, il nous demanda si il pouvait rester cette nuit à la maison car il ne savait pas où dormir et il n'était que de passage. Comme nous sommes des gens acceuillants, nous le laissâmes passer la nuit sous notre toit, il n'avait pas l'air méchant et en baston j'étais bon. Cette nuit était plus froide que les autres, un souffle glacé passait sous la couette nous faisant quelque peu frissonner, mais nous nous blotîmes l'un contre l'autre ma femme et moi pour nous réchauffer.

C'est au moment ou nous allions nous affairer que j'entendis un bruit étrange venir de la chambre de notre fille, un bruit qui m'effraya quelque peu. Je sortis du lit et alla dans la chambre de la petite, le lit était ravagé mais aucune trace de ma fille. Je sortis immédiatement de la chambre et alla prévenir ma femme, mais je vis la même scène, un lit défait, les draps en lambeaux, et aucune trace de ma femme. Je fus pris de désespoir, ma fille chérie avait été enlevée et je n'avais aucun indice pour savoir qui aurait pu faire ça. Je me rappela à cet instant que nous avions un invité et que je n'avais vu aucun signe de lui, ce qui me fit dire qu'il était peut-être venu récupérer ma femme car il l'aimait et voulait prendre ma fille pour qu'elle ne soit pas triste. Pris de démence je couru jusqu'à la chambre d'ami, ouvrit la porte d'un grand coup de pied et découvrit l'homme, choqué, assis dans son lit et me fixant comme si il avait vu le diable.
Ou est ma fille, qu'en as-tu fait misérable chien ?
Je ne sais pas monsieur, vous venez de me réveiller.
Ne me ment pas, je sais que tu veux les emmener car tu aimes me femme.
Non, je vous jure. Comment pourrais-je vouloir ça alors que j'ai moi même une famille ?
Ton esprit est tordu, où sont elles ?
C'est juste après avoir posé cette question que j'entendis le cri de ma fille, elle était effrayée et elle était dehors. Que faisait-elle dehors à cette heure-ci ?


Je mis un manteau sur mon dos et sortis pour découvrir un loup, gueule grande ouverte, au dessus de ma fille. Ma femme était assise, inconsciente, devant un arbre. Je vis que la bête avait mordu ma fille au niveau de l'épaule et que du sang en coulait, ceci me fit perdre les pédales, je couru sur la créature et lui mis un coup de tête digne des plus grands joueurs de foot, une charge du désespoir. Le créature poussa un cri strident et couru dans la foret, je dois vraiment avoir une tête à faire peur. Je me pencha au dessus de ma fille et vis qu'elle pleurait et avait l'air effrayée. J'essayai de la prendre dans mes bras, mais elle se débattit et me cria de ne plus la toucher. Je pris conscience que son regard était vide, elle regardait sans voir, elle avait perdu l'esprit à cause de la vision de cette créature, une créature de la nuit, une créature de la lune.

Je leva la tête pour regarder le ciel, celui-ci n'avait pas de nuage et la lune s'imposait grande au milieu des étoiles et nous surplombant. Elle se riait de nous, elle se riait de moi, c'était elle qui voulait que ma princesse me quitte, qu'elle ne veuille plus jamais me voir.
Je me suis alors dirigé vers la remise, je savais qu'il y avait là bas de vieilles armes qu'avait possédé un de mes ancêtre, je tomba sur 2 dagues ayant chacune une chaîne au bout de la garde. J'enroulai les chaînes autour de mes bras, elles formaient la cage de haine qui m'entourait, et je me dirigea vers ma fille. Arrivé près d'elle, je levai le bras vers la lune et cria à celle-ci « Tu voulais que ma fille s'éloigne de moi, tu voulais la prendre avec toi, alors que ton souhait se fasse, je te l'envoie. Par cette dague j'aspirerais la vie de ma fille pour qu'elle soit toujours à mes côtés. » J'abattis ma dague sur le corps frêle de ma fille et elle se planta dans son cœur. Je vis la vie quitter son corps et une douleur vive s'empara de moi, j'avais l'impression d'avoir planté cette dague dans mon propre cœur.

Je tourna mon regard vers ma femme, cette femme qui n'avait pas su protéger mon enfant, cette femme qui dormait sous un arbre sans se soucier du monde extérieur. Je m'approcha d'elle et dit à la lune « Je te renvois cette femme qui fut ma vie et qui me donna un monde. Elle fut la seule à savoir me contrôler et la seule que j'ai aimée. Ma vie se termine comme elle a commencée, dans un bain de sang ». La dague fila et entra dans le crane de la femme qui dormait près de l'arbre, son sommeil fut  juste prolongé.

Notre invité, choqué et effarouché par cette boucherie, pris ses jambes à son coup et parti en courant, il ne voulait pas voir ce qui se passait, il avait pris la solution de facilité, fuir et détourner le regard de la vérité. Je planta alors une des dagues dans un de mes yeux et cria alors « Puisque personne ne veut me voir, voir ce que je fais, alors pourquoi dois-je être vu ? » La douleur était telle que je perdis connaissance. A mon réveil, j'étais allongé dans l'herbe et je n'avais plus de vêtements. J'avais du m'endormir près de la  rivière après m'être baigné car j'étais trempé, mais je ne sais pas ou je suis, il y a une maison non loin mais il y a eu un massacre, il y avait une petite fille et une femme morte. Je partis dans une direction quelconque pour trouver un village ou une ville.

En chemin je trouvai une église à l'abandon, je me rendis à l'intérieur et trouvai une tenue de prêtre, je l'enfila et repris mon chemin. Ce n'est qu'une fois arrivé en ville que je me rendis compte qu'il me manquait un œil, dommage, je les aimais bien mes yeux, remarque, c'est pas mal aussi d'avoir un cache œil, je pourrais jouer les pirates.

Au cours de mon voyage je vis et appris bon nombre de choses sur les créatures nocturnes, je ne fus pas choqué la première fois que je vis un lycan, il me semblait familier pour une raison qui m'était inconnu. J'appris à mes dépends que j'avais certains pouvoirs, ceux-ci me furent très utiles dans certaines situations sinon je serais mort à l'heure qu'il est.